Questions

En 1 Timothée il est dit que Jésus est notre seul médiateur mais nous prions Marie et les Saints. Est-ce aller à l’encontre de la Bible?

1 Timothée 2:5 affirme : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme… ». Beaucoup pensent que la pratique consistant à prier les saints va à l’encontre de la Bible, affirmant que les Catholiques en font des médiateurs entre Dieu et l’Homme, diminuant ainsi le rôle de Jésus comme le seul médiateur. Il ne s’agit pas d’une interprétation appropriée de ce passage…mais imaginons qu’elle le soit. Dans l’Ancien Testament nous voyons que Moïse, Abraham et Job ont intercédé en faveur des autres…ce qui est une médiation entre Dieu et l’Homme. Nous savons qu’il est acceptable de demander aux autres ici sur terre de prier et d’intercéder pour nous…c’est se poser en médiateur entre Dieu et l’Homme. Nous avons donc ici une situation où un passage de la Bible est mal interprété et mal compris.

Il y a un seul médiateur entre Dieu et l’Homme, l’Homme Jésus Christ, mais en tant que membres du Corps du Christ, Il nous permet de partager sa médiation.

Il n’y pas de contradictions dans les Saintes Écritures lorsque ces passages sont correctement compris dans leur contexte. Jésus est la seule fondation, Jésus est le seul Seigneur et Jésus est le seul Juge mais nous sommes membres du Corps de Jésus. Ainsi, nous sommes aptes, conformément aux Grâces données par le Christ, à partager le rôle de Jésus en tant que fondation, seigneur et juge ainsi que dans les autres aspects du Christ. Un autre exemple étant celui d’un père qui partage le rôle de Dieu en tant que Père par Sa Grâce. Et ainsi, nous, les Saints du Paradis et les Anges du Paradis pouvons partager le rôle du Christ en tant que Médiateur.

Dans Romains, chapitre 3, il est écrit que nul n’est justifié et que tous ont péché mais l’Église Catholique enseigne que Marie est sans péché…pouvez-vous l’expliquer à la lumière de Romains, chapitre 3 ?

Dans Romains 3, verset 10, « selon qu’il est écrit: « Il n’y a point de juste, pas même un seul ». Cependant Jacques 5:16 dit que la prière d’un homme juste a plus de valeur. Si absolument personne n’est juste, alors de qui Jacques parle-t-il ? Luc 1 dit qu’Élisabeth et Zacharie furent justes devant Dieu, comment cela est-il possible ? L’Évangile se contredit-il ? Non. Nous devons plutôt être sûrs d’interpréter Romains correctement et cela signifie réaliser que la clé de la compréhension de Romains 3:10 est la phrase « il est écrit ». Dans l’Épître aux Romains, Paul se réfère à l’Ancien Testament, au Psaume 14 pour être exact. Dans le Psaume 14 il est dit que « L’insensé dit dans son cœur: ” Il n’y a point de Dieu!.. ” Ils sont corrompus, ils commettent des actions abominables; il n’en est aucun qui fasse le bien ». Cependant ce psaume parle ensuite du « juste ». Si nul n’a fait le bien, qui sont ces justes dont parle ce psaume ? Évidemment lorsque le psalmiste dit que nul n’a fait le bien, il parle des insensés qui disent qu’il n’y a pas de Dieu. Il ne parle pas de tout le monde de manière absolue. Il en va de même pour Saint Paul lorsqu’il se réfère à ce psaume. Paul ne dit pas de manière absolue que nul n’est juste car s’il le faisait, il nous serait très difficile d’expliquer tous les passages de l’Ancien Testament qui se réfèrent au juste. Dans Romains 3:11 il est dit que nul ne recherche Dieu. Cela signifie-t-il qu’absolument personne ne recherche Dieu ? Non car l’interpréter de cette manière serait étrange.

Ceci est aussi vrai pour le verset 23 qui dit que « tous ont péché ». Les nouveaux-nés n’ont pas péché. Ceci n’est pas un absolu. Il y a des exceptions. C’est une chose à laquelle il faut penser. Il est donc parfaitement légitime de dire que ces passages provenant de l’Épître aux Romains, lorsqu’ils sont interprétés dans leur contexte, n’entrent aucunement en conflit avec l’enseignement de l’Église au sujet de Marie qui est sans péchés.

Pourquoi les Catholiques appellent-ils Marie la Reine des Cieux? Dieu n’a-t-il pas réprimandé les Israélites dans l’Ancien Testament pour avoir adoré une fausse déesse appelée la Reine du Ciel? Devrions-nous ne pas nous référer à Marie avec ce titre dans la mesure où il est le titre d’une fausse déesse?

Dans Jérémie 7:18 Dieu est en effet fâché avec les Israélites pour leur adoration d’une fausse déesse appellée « reine des cieux ». Cependant parce que Dieu les a réprimandé pour leur vénération d’une fausse reine des cieux, cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas honorer la véritable Reine des Cieux…la Sainte Mère. Ce type de pensée vous mènerait à croire que juste parce que des gens vénèrent un faux dieu qu’ils appellent « dieu » nous ne pourrions pas appeler le vrai Dieu par le même nom…celui de Dieu…parce qu’il s’agit du même titre que celui utilisé par des idolâtres. Il s’agit d’une logique erronée. De la même manière le fait qu’il y ait une fausse « reine des cieux » ne doit pas mener à la conclusion que nous vénérons une fausse déesse quand nous appelons Marie la « Reine des Cieux ». Tout comme le fait qu’il y ait un faux « dieu » ne doit pas mener à la conclusion que nous vénérons un faux dieu lorsque nous appelons notre Père Céleste Dieu.

Il existe une vraie Reine des Cieux comme nous le voyons clairement dans Apocalypse 12:1 : « Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête ». Dans ce passage nous lisons donc qu’il y a une femme…elle est au dans les Cieux…et elle porte une couronne sur sa tête. Il s’agit de la vraie Reine des Cieux, Marie, la mère de l’enfant mâle qui doit régner sur les nations.

En tant que Catholiques nous n’adorons pas Marie mais nous l’honorons tout comme Jésus l’honore. Il n’y a donc absolument rien de mal, d’un point de vue biblique, à appeler Marie la Reine des Cieux et à l’honorer tout comme Jésus l’honore.

La Bible dit clairement que Jésus avait des frères et des sœurs mais l’Église Catholique enseigne que Marie était perpétuellement vierge…comment pouvez-vous réconcilier ces positions apparemment différentes?

Marc 6:3 dit « N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon? et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous? ». Nous devons comprendre certaines choses à propos de ces « frères et sœurs ». Tout d’abord, il n’existait pas de mot pour cousin, neveu ou nièce, ou même tante ou oncle en ancien Hébreu ou Araméen – les mots utilisés par les Juifs dans ce cas-là étaient « frère » ou « sœur ». Un exemple en est donné dans la Genèse 14:14 où Lot, qui était le neveu d’Abraham, est appelé son frère.

Un autre point à prendre en considération : Si Jésus avait eu des frères et si Marie avait eu d’autres fils, il est dur de croire que la dernière chose que Jésus aurait fait sur terre soit d’offenser gravement ses frères qui lui auraient survécu. Ce que nous entendons par là est dans Jean 19:26-27, juste avant que Jésus ne meure et qu’il ne confie à son disciple bien-aimé Jean de prendre soin de sa mère. Si Marie avait eu d’autres fils, ça aurait été plus ou moins comme une gifle dans leur visage de voir l’apôtre Jean recevoir la tâche de prendre soin de leur mère.

Nous voyons également dans Matthieu 27:55-56 que les Jacques et José mentionnés dans Marc 6 comme les « frères » de Jésus sont en fait les fils d’une autre Marie. Un autre passage à considérer se trouve dans Actes 1:14-15 : « Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus…le nombre des personnes réunies étant d’environ cent vingt ». Un groupe de 120 personnes composé des Apôtres, de Marie, de femmes et des « frères » de Jésus. Il y avait 11 Apôtres à ce moment-là. Avec la Mère de Jésus cela fait 12. Les femmes étaient probablement les 3 mêmes femmes que celles mentionnées dans Matthieu 27 mais admettons qu’il y en ait eu une douzaine ou juste deux en suivant la logique de cet argument, ce qui nous amène à 30 ou 40 personnes. Cela fait donc un nombre restant de 80 à 90 frères pour Jésus ! Il est difficile de croire que Marie ait eu 80 ou 90 enfants. L’Évangile ne contredit pas l’enseignement de l’Église Catholique au sujet des « frères » de Jésus lorsqu’il est correctement interprété dans ce contexte.